J’ai appelé mon père
Et mon père vibre dans le nom
Et mon coeur entre en compassion
Et la lumière m’épouse, le miracle devient.
Il est le mirage des hommes de l’hier
Ta nature accomplie dans l’homme du demain.
Les deux mains se rejoignent, la dualité s’étonne
Le feu et l’eau, ensemble, air et terre fusionnent,
C’est naissance d’esprit.
Le fou d’hier est l’oeuvre en jour.
Dans la prison de lumière, l’homme respire sa lumière
Dans la liberté de lumière, l’homme expanse la lumière,
Verse… Verse…
L’eau verte de guérison se déverse en planète,
Veille… Veille,
Le sommeil pour les lampes de veille,
Veille, le sommeil n’est pas au sommet.
Permanence tu deviens, le regard s’émerveille,
Veille…
Veille toujours, veille encore,
Réveille maintenant ton chant de terre, ton chant de mer,
Tu es aux quatre temps, aux quatre vents, au cardinal,
Le cadran guide ta vie et tu laisses agir et tu laisses faire
Et tous te suivent et toi tu rejoins.
Oeil de vair, oeil de verticalité, immense bras de mère épousé du père,
Fontaine de l’espérance
Dis, dis qu’ils sont
Dis ! Qu’ils deviennent,
Dis ! Qu’ils demeurent en Maison.
La Demeure est réponse d’éternité,
La Demeure est temps qui ne coule pas
Intégration de mort en vie, absorption en divinité.
Leur divinité est nuage cachant le soleil,
La divinité est l’âge des enfants nus, l’ange dans les nues, l’âge de la naissance.
Soyez l’âge, soyez nus, le soleil accomplira.
Gestation de l’ombre, éclatement de lumière, frontière, dissipe-toi!
Frontière, ride sur le front de l’homme, efface-toi sur l’être de jouvence,
Ma vie éternelle commence!
Emonde, émonde, sois sage femme du monde,
Sois et je dis:
Autour et avec toi, étoile et soleil,
Salomon est seul au mont, seul au monde
Et ta solitude s’emplit des solitudes des coeurs affamés
Et ton sourire éclate des tristesses des coeurs assoiffés
Demande et encore demande, tes demandes sont douces,
Elles sont vapeur devenant pluie féconde, appelle!
Et appelle et appelle encore et le ciel obéit, l’homme est roi.

Sois roi, sois l’entier de toi, sois vibration dans la voix
Apprends le sceptre et la couronne
Que les hommes portent la bannière et la couleur du changement
Et la couleur est multiple dans l’un du vécu de chacun.
Laisse ta peur, laissez vos peurs, déconcertation!
Laisse le courant envahir, ennoblir, enlever, élever!
Chaque grain de ta peau est note du concert, je te demande symphonie!
Et tu es l’autre, l’un, le cœur, l’espoir, la vie, l’ensemble,
Réunis, ouvre, porte le feu et donne l’eau, souffle
Souffle… Et mets l’homme sur la terre.
Laisse faire, laisse agir
Si tu veux, je ne peux
Si tu vis petit, grand ne descend pas.
Oublie
Oublie et souviens-toi de l’avant, souviens-toi du pendant, sois dans l’avènement,
Vibre, vibre! Diapason de vos voix dans l’écho du suprême,
Mesure sans mesure, rythme de l’atome et… explose! Ose l’exploit!
Le cœur est prêt, l’ambition tuerait, le cœur est prêt
Laisse, tu ne sais. Laisse et… tu sais.
Va, j’accompagne, va, petit tambour et résonne dans mes pas
Et je te prends dans mes bras, et tu ronronnes tout bas, petit chat!
Petit chas, petit chas, tout petit l’endroit de l’aiguille,
Immense l’aimant… Immense l’amant.
Le i de l’homme décapité est marque de son oubli
Fil continu, fil continu, renoncez à l’ i, soyez l
Kabbale, kabbale, cavalier de l’âme, sagittaire, gardien de la flamme!
Reprenez les notes, réprimez les vieux mots,
Exprimez l’ancien et vivez le nouveau,
Reprends le chœur des sages:
Une poignée sont venus.
Tu es dans le point, tu es dans le joint,
Divine phalange, doigt de dieu à la garde de la France.
Que ta main soit végétale, que ton cœur soit et le bronze et l’étain,
Que ton pied brûle les parchemins, que mon nom épouse l’étoile.
L’étoile du berger est paix de l’homme tranquil
Sans passion, sans désir, il vit de son temps.
Sagesse, sagesse! Essence du grand Sage qui veille la planète,
Essence s’exhale et répand sa puissance
Et le sceptre dans tes mains glisse de tes mains
Il est le glaive de l’ange, l’orgue de nos églises,
La lumière de Noé.
Noé, Noé… Noël!
Soyez le « L » de Noé,
Soyez Noël, soyez baptême de l’humanité,
Retrouvez la voyelle, retrouvez voyelle
Voyelle est esprit, consonne est la terre
Et voilà que sonne l’esprit sur la terre!
Soyez les deux voyelles, soyez consonnés, laissez consumer, laissez consommer.
Et chante, chante, chantez!
Chantez! Un cri de gloire s’élève qui coule du soleil
Soyez. Soyez.
Oeil du soleil, l’Horus des anciens, soyez!
Pardonne, traverse, les deux verbes s’épousent encore en maladresse,
Oublie la volonté, vole!
Sans peur, sans honte, donne! verse!
Sois enfin transpercée.
La mère reconnaît l’enfant si la source ne connaît la mer
Mutation, mutation, rien ne grandit sans changer, change!
Échange! Sois l’écho de l’ange, l’échelle de connaissance
Soyez, changez, échangez.
Le chant du rossignol rejoint le cri de l’aigle et son ère est venue.
Les ailes se rejoignent et piquent au soleil
Dans son nid, l’Oeuf immense
Grand cœur qui frissonne
Coquille de brume qui résonne
Dans l’air qui se fait dense.

Pasteur Michel Bourgeois

Ouvre! La clé est le tout, n’est besoin que de l’Un.
Le trousseau est geôle, la clé… liberté donnée.
Jette! Jette la clé et rejoins le Tout.
Tes cellules s’assemblent et la braise se pense à vibrer
Et toutes ensemble se pensent à fusionner
Brûle! brûle et retrouve ton feu, rejoins ta flamme
Le feu consume, le feu absorbe, le feu éclaire, le feu rejette l’enfer,
Brise les fers, brise les chaînes de l’ennui
Brise les convoitises, anéantis!
Anéantis.
Le néant est l’impossible et mon temps demeure.
Et souris maintenant: le souffle!
Le souffle de l’âme est sourire de l’esprit,
Le néant de l’homme est séjour de Dieu.
L’aube affranchit la nuit, estompe l’étoile, l’étoile vit son soleil,
Retire-toi.
Retire-toi et baptise. Le Verseau est baptême du monde
Initiation de l’antique pour le nouveau.
Trois mages sont en planète et connaissent l’étoile,
Comprends le signe et vis l’étoile.
Dans l’heur, elle est lueur confuse sur horizon
Et l’horizon te dit à Noël :
L’homme se limite à son regard
Il s’arrête à mon nom
Je m’appelle illusion.
Franchis l’illusion, affranchis les mirages,
Le temps est miroir de soi,
Sors du temps, sors de l’illusion,
Viens rejoindre mon nom, viens revivre le sien.
Terre de sienne, argile de l’homme, musique de l’Eternel.
Comprends, apprends, apprends et ne prends pas et accepte de vivre.
Kabbale, kabbale, chevauche les esprits, délie la toile et tisse le fil:
Le V de vos victoires est le grand entonnoir
Matrice de naissance de l’Homme au nouveau-né
Petit de l’homme devient fils de l’Homme.
Vision n’a pas compris, révision est absurde dans le nouveau,
Seul le V, soyez V, vivez, vivez, que vive l’Homme!
Remontez le courant, remontez le courant :
Soyez l’amont et l’aval dans même temps, le haut et le bas, le tout dans l’écoulement
La source et la mer, la rivière et le fleuve,
La source est fleuve et rivière est mère pour le père.
Vous épousez la parcelle et restez solitaires,
Soyez solidaires, soyez le solide,
Soyez les calendes de la terre.

Catherine Evrard « Calendes »
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Ecoutez le chant, écoutez le chant, chantez l’abeille,
Respirez dans le plein, jetez-vous dans le vide,
Les anges porteront le pas des âmes fières
Leur confiance est égale en noblesse,
Confiance est fille de foi,
Confiance est l’écho du père dans les coeurs sereins.
Et vos peurs bloquent le poison.
Laissez, enlevez…
L’oiseau ne peut porter le monde, c’est le monde qui le porte!
Ne portez pas, volez
Volez, volez, je vous ouvre le souffle de la liberté.
Effusion, effusion, votre amour est confusion, retrouvez effusion.
Ô mère, je salue.
Le fruit de tes entrailles s’apprête en renaissance
Mer, terre, air!
Tu recueilles en ton sein le corps de nos prières
La terre est terre sainte quand l’oubli disparut.
L’errance est illusion, l’erreur est illusion.
Je cherche le M et je cherche le P
Et je cherche l’amour et je cherche la paix
Et je trouve mon Père.

(Ton du sept)

Nancy, le 4 mars 1990