Le frein est souffrance, souffrance est le frein,
L’effort du rein, la rage de nier.
Et le frein, ride à ton front dans la réflexion.
L’homme réfléchit l’ombre et le front clair est la lumière.
J’ai appelé mon père et de l’Arbre de vie me confie le fruit.
Et l’homme réfléchit dans son propre reflet
Et l’homme se figure, se défigure et c’est rupture.
Vous vous figurez le demain comme l’ancien
L’ancien en son sein est l’essence de l’Un
Et l’essence de l’UN est déployée.
Ne ployez pas, priez dans le « l » et priez dans le « O », pliez vous dans mon aile.
Dissertation et discussion, explication et réflexion sont diversion.
Divertissement, amusement, isolement et l’homme oublie
Le « qui je suis »
Et l’homme cause et l’homme expose et l’homme propose et il s’oppose
Au « qui je suis ».
Nouvel être s’avance, humanité en résurgence,
Source inconnue née de l’éclair des enfants nus de l’âge de fer.
Nouvel âge, nouvel âge n’est pas adage :
Nouvel alliage pour race venue et c’est Aurifère
Grande transition quand l’or se vient à la terre.
Souviens-toi, souviens-toi et dessine, dessinez
Tracez l’homme qui s’essaie,
Placez le sous le dais : grande race deviendra.

Du premier lien qui le retient, il sera délivré
Délivre, délivre, délivrez le prisonnier.
À la faute première son pied est enchaîné, et la chaîne est sa chair,
Anneaux de nébuleuse, fardeau d’hérédité.
À l’homme dégagé, je donnerai le mot
Et tête droite et le front haut,
Il marchera à mes côtés.
Et le dialogue, grand monologue, rencontre de son dieu en synagogue
Et synagogue est le lieu de l’homme en espoir
Sur le mont de l’agneau s’effacent les plaines noires.
Univers, universel sera le chant du nouvel Adam !
Et le joug sur son cou tombera dans l’oubli,
Passe, passe, passe la porte et laisse passer le chant sacré.
Les deux gardiens, juges des mots, vibrent l’harmonie au Palais sacré
Et le Verbe est unique à l’aigle couronné
Et le Verbe se fait chair au cœur prosterné.
Chante, chante, chante et apprends leur le chant :
« Concert du corps en soleil vivant »
« L’homme est encordé, c’est l’ancienne corvée »
« Libère la corde et libère le souffle »
« Du centre du cœur jaillit tympanon »
« Dans ton écoute, au son du tambour »
« Délie les tempes et chante l’amour … »
Le grand coquillage, nautile de l’histoire
Redonne à l’univers le chant de la mer
Et la baleine polaire s’approche à basse mer et son évent ébahit la terre
Du cri premier de l’être né.
Né dans le son, né dans ma voix, berceau de vos mots, l’enfant est roi.
Et ma voix est le flot du lit de vos mots,
Laissez vous bercer et soyez le berceau
Et soyez le Moïse des temps nouveaux.
Du ciel du Trois aux quatre soleils, Grand’âme veille.
Veille, veille :
« Le temps est spirale dans le cardinal,
Les temps sont venus du grand carnaval
Et l’agneau a délié le grand Parchemin
Moïse et Noé, pères de l’aventure
Ne sont pas au passé, relisez l’écriture
Salomon et Samuel et Samson
De l’ancien revenus ouvrent l’unisson »
Sagesse, sagesse, essence divine au cœur des sages en trinité.
Et comprenez le temps dans le cercle incessant
Aspirez à l’étoile, passez nouveau ciel,
Ouvrez vous à l’étreinte, comprenez les empreintes.
L’arrêt de mon temps est présent de l’hier
Et c’est le retour et recommencement
Et c’est grand mouvement et marche de la terre vers le père.
Et le dieu du feu, maître des sept soleils
Donne la grande clé et parole d’éveil :
Et la terre frissonne, et le monde fusionne
Et le Grand du grand vent lance ses typhons
Cavaliers de lumière pour grand Panthéon et nouvelle sphère.
Évolue, évoluez, laissez vous aspirer dans la grande spirale
Le vent de l’esprit est le souffle du 100
Et le grand cyclone descend des étoiles
Et le Verbe s’incarne sous le voile.
Vous êtes graine, grains du grand Chant, grain de sablier et grain de sénevé.
Et vient le temps de la rigueur.
Et soyez le premier et soyez l’alpha,
Et soyez le premier et soyez béta,
Et soyez incarnés et soyez engendrés, soyez avenus.
Cessez de dévier et de louvoyer dans les chemins détournés.
Soyez dans la vie, marchez dans la voix
Laissez le vent vous épouser, vous entraîner, vous envoler !
Laisser le 100 vous éprouver et c’est embrasement.
À la poignée, vous saisissez et dans le poing ne trouvez rien.
Exhumez, sortez du royaume de l’ombre
Exhalez, portez le souffle du Vivant à la ville des morts
Ex communiez, laissez le commun et vivez communion
Extradez, oubliez l’ancien et soyez nouveau port
Sortez du vieux courant, allez vers le 100.
Et Sept à venir est route du fou, le fou sans monture dans l’espace blanc,
Et les anges l’escortent au-devant des gisants.
Chemine, cheminez, apprends-leur la langue des étoiles :

« Dans le double inspir, tu renais dans le Père »
« Et tu respires, dans le rythme, au grand cœur »
« Et c’est ta renaissance si tu oses le faire »
« Achèvement pour l’homme 9 »
Épouse toi en double rime, elle se conjugue dans la paire
Et dans le tout et dans la mort, reçois le Père
Et c’est couple accompli et c’est vie dans l’union.
Nombre, nombre, dénombre et dénombrez :
« La Grande Ourse dans le limon chante le double du temps fécond
Et la grande Ourse en quatre roues
Est souffle de vie dans le cœur doux ».
Kabbale, Kabbale, chante dans les cieux
Toit de lumière pour lourde matière.
Et écoute et entends et comprends
Compte le 5 et le haut cinq et le cinq de cent
Le premier est l’espoir, le second est l’élan et suis le versant
Et compte le 6 et le haut six et le six de cent
Le premier est le vase, le second est la coupe et suis le pur sang
Et compte le 7 et le haut sept et le sept de cent
Le premier est le seuil, le second est la porte et suis le passant
Et compte le 8, le haut du huit et le huit de cent
Le premier est le germe, le second est dans l’œuf et suis le naissant
Et compte le 9 et le haut du neuf et le neuf de cent
Le premier est le né, le second l’élevé et suis ton amant.

Et maintenant, chante, chante, chantez le nouvel Odyssée:
« Dans l’étroit couvent, espère en Moi
Evase le coeur et franchit le parvis pour nouveau baptême du premier né.
Et l’humanité vers l’accompli entonnera son harmonie
Dans l’aile du trois , au son du hautbois, laissez-vous inspirer
Ouvrez le coeur de la fleur
Grande mort est la vie vers ton accompli.
Et élève-toi, élève-toi, évanouis-toi dans la lumière
Vient rejoindre mon sein, Demeure première.
Grande direction est dans la croix
Aspiration est dans le grand moi
Purification est dans la loi
Je suis la clé de ta mort et ta vie dans le Soi.
Et voici les marches de l’échelle des Anges
Et voici le bon sens d’Ezéchiel d’antan.
Franchis, franchis, franchissez la barrière
C’est membrane de l’œuf pour nouvel univers
Franchis, franchissez, affranchissez vous des chimères !
Et la parabole pour grand symbole et le symbole, calice d’esprit pour ma symphonie
Et c’est transfiguration
Et sois le vase de l’agneau, et sois le cep, et sois vie noble dans le O
Verse l’eau pure et passe le temps de l’accomplissement,
Naissance dans l’âme est enchantement.
Et tu trébuches tout près du but et tu hésites dans le faux-pas
Et tu t’inquiètes dans l’assiette, …
Ta voix est ma voix et ton bras, bois de croix
Et ta main dans ma main est l’art divin et ton souffle … l’espérance !
Ouvre, ouvre, ouvre le chemin de la quintessence !
Et si tu trébuches, apprends leur l’embûche
Et dis, dis : que le monde s’avance
Et dis, dis : que l’homme s’élance
Et dis : pour le fils en essence !
L’homme travaille à sa peine et le fruit de sa sueur est grande disette
L’homme corrompt son île d’accueil
Terre initiale pour grand chemin.
Pose ton pied sur le sol
Marque l’empreinte du cœur,
Désigne la voie, montre le pôle,
Signe le sens, secoue la torpeur !
Et laisse faire, laisse dire, laisse chanter, laisse agir, laisse dicter,
Grande consolation pour le puîné.
Ton chemin est ton frère et ton frère est chemin
Et ton cœur est le père et le père en ton sein
Et tu crains, ne crains pas, ne crains rien.
« L’oreille écoutera, le cœur pressentira »
« Beaucoup déchanteront, l’élu exultera ».
« Les loups se déchirent entre eux ! »
Et les agneaux posent en paix leurs yeux dociles sur le berger.
Les âmes blanches ressentiront la grande joie en délivrance
Et le coeur pur, pétales d’ambre, exhalera le souffle montant.
Et le grand candélabre dans le sept d’or
Donne cinabre au cœur fort.

Console, console et soyez consolés,
Concile, concile et soyez conciliés,
Homme, homme … tu t’oublies et tu es oublié.
Souviens-toi, souviens-toi du grand Toi
Reviens dans ta mémoire, retrouve l’âme et moi
Et l’amant, l’amant pour sainte volupté.
Livre, livre, libère, libérez vous !
Vos écrits pèsent tonne et vos têtes foisonnent
Liber, membrane de l’œuf, soyez dans liber et trouvez liberté.
Vous perdez le sel et vous perdez la vie en vaine salive :
Que ta langue soit douce et ta parole bleue,
Que ta plume, dans le geste, en volutes décrive
Cœur qui scintille, cœur qui coule sur le feu.
Et c’est grande alchimie :
Sur ton front se dessinent les signes du temps et ton temps de vie.
Au fronton de l’église, la grande couronne
Émeraude et rubis, Salomon et le trône
Et ta tête illusoire, l’esclave de l’histoire,
S’efface au déversoir pour le grand ciboire.
Concerne, concerne les, concernez-vous !
Et ce n’est pas consternation, c’est constellation de vos espoirs
Et c’est alléluia
Alléluia, et le chant est l’hymne de l’Homme,
Le soupir, l’espoir, le murmure géant de l’après-histoire au cri du mourant.
Humanité, humanité,
Ton cœur s’empresse vers le tourmenté,
Dans la détresse, tu t’oppresse
Et 1000 et 1000 descend dans la grande prière pour l’âme libérer.
Et je dis :
Le doigt de l’esprit est glaive de feu en lumière bleue
Et l’horizon de mon nom teinte le front
Et la paix pour le bleu et l’amour dans le feu
Pour le grand vert tu.
Et c’est purification et c’est absolution
Et c’est chant de guérison en grande compassion.

Nancy, 28 mars 1990