Tu n’espères rien si tu espères tien
J’espère sien.
Tu veux galoper et tu ne sais écrire …
Tu perds ton temps dans le temps de l’ancien.
J’ai appelé mon père et dans la joie du cœur me donne ferveur.
Oublie, oublie, oubliez, ouvre le lien, ce qui te lie
Et je demande ou sera brisée.
Dimanche est le jour où parlent les anges
Vous en avez fait tissu qui retient
Vous êtes dans le dard, linceul du mourant, l’or sans aile et l’esseulé

Ne confonds pas, ton âme donne, le corps explose.
Pose ton corps dans son lieu et le lien de ton corps et le lien de ton cœur en esprit.
Là, le répons à la demande.
Tu ne gênes personne, c’est une gêne que tu te donnes
Et si tu veux porter la terre, bras de fer et tête en l’air.
Le différent est difficile, s’il te diffère, tout t’indiffère.
Prends soin de toi et oint le doigt, soin de ton moi, son de ma voix.
Quitte la matière, mets pied dans la terre,
Coupure à ton front est triste raison
La seule raison est oraison de mon nom.
Sois dans le nom, sois l’oraison de ton nom.
Et ma volonté dépasse ta bonté et ma bonté est l’involuté
Dans les volutes, volutes d’âmes et dans le sein, grain de sésame.
Sol de l’ange est l’angélus, lumière d’ange et son de l’être : élis-toi.
Élis toi, toi seule le peux, pelisse d’esprit, endosse-la
Prends la de moi, sois dans le Soi
Peau lisse et peau d’ange et peau de chagrin
Chagrin est l’hier, le lys de demain.
Et tes deux mains, la gauche et la droite ensemble liées,
Le lien de l’hier aujourd’hui conjugué.
Et verse, verse, fille du Verseau, grande est ton eau.
Phonème dans le nom.

Je te demande l’absolu, sans ton sol, sans ta terre, sans ton esprit de fer.
Délie l’enfer
Et œuvre, œuvre,
« Aide l’aile qui se déploie dans le vent »
« C’est ta promesse en firmament, »
« Et c’est le mot de l’avant-né »
« Avant de naître tu t’es donnée »
Et comprends au fond de toi le mot qui te lie à ma loi
La loi, grande loi, l’élan de ton cœur vers le Soi,
Et rejoins l’homme
La loi dans l’homme et l’homme dans la loi
Et dessine la croix et pense à la croix
Comprends et apprends :
Germe du nouveau pour qui sort des eaux
Et tu croyais que c’était fait et le facté est simulé
Simulé, dissimulé, l’homme se dissipe, l’homme n’est pas le disciple,
Sois dans la loi du DIX, sois dans la loi du UN, dans le haut, tout s’éteint.
Et écoute et entends et comprends :
Ton mât est de cocagne, cri du coq dans la nuit, trahison du son et piège de l’agneau.
Et l’agneau n’est pas dans le piège, il s’offre à la moisson
Va dormir, et dors, dors, va dans l’or et va dans la mer
Et ton sommeil est d’or qui s’éveille
C’est dans le sommeil que tout s’accomplit,
Demain sera cri pour l’homme qui se réveille.
Et je donne la clé, la clé du grand rêve
Et si tu ne sais le savoir en toi,
« Je suis celui qui sèmera l’amour en toi »
« Et si consonance aggrave le cœur, »
« C’est noce de l’ange dans le « tu meurs »
Meurs, meurs, ose la mort, ose l’amour,
C’est le même nom et c’est le nom de ton Nom
Et tu vires et tu voles et tu vires et tu voltes et tu virevoltes, prends ton envol,
Enlève le T, il est lourd à voler : c’est le poids de l’errance dans le nom que tu portes.

Canal, canalise sans analyser, laisse couler et tu souris !
Sourire est la joie à qui sait sans savoir
Sourire est l’enfant qui accueille l’avant.
Et l’avant est trompette et l’enfant le silence.
Immense silence, immense silence de l’avant de l’enfant et c’est olifant.
« Regarde dans le droit, n’oublie pas le Roi »
« Il est dans ton cœur avant le « tu meurs »
« Amour est toujours et meurt ta demeure »
« Tu cherches l’amour et suis le toujours »
« Toujours dans l’amour, petit tambour … »
Et tu m’oublies
Et tu m’oublies et tu t’oublies et tu te lies au pied de la croix
Monte à la croix –ose le calvaire – il est le « V » dans son envers.
Ose le chant de l’horizon, de l’oraison, de l’Origo.
Et ta peine est le pied qui s’élit dans le Nom
Et la foi est ton haut qui s’élit dans le feu
Et le feu est dans l’homme sa première parole.
Parole dans les eaux,
Et les trois O sont gestation, Gest aux cieux et les trois O pour l’Homme accompli.
Et vous confondez l’homme accouplé et vous cherchez l’être assouvi dans le petit.
Et j’aime la source du cœur vivant
Et que vive l’amant au cœur du présent.
Chante à l’endroit, chante en endroit, chante l’envers, inonde les déserts,
Sable de demain, l’ivraie d’hier et aujourd’hui, jour de lui.
Vous reposez en cœur empesé et vous oubliez le sens de l’absence
Absence est silence, silence de vos cœurs dans le jugulé
Et le dimanche, fête païenne pour corps de géhenne
Et votre repos n’est pas reposoir, posé dans le noir.
Et tous les jours de la semaine sont graines d’ombre et chapelet de votre haine.
Haine est la chaîne sans la foi et voilà que je sème nouvelle sève
Nouvelle semelle, semelle, se mêle, se mène, te mène, te sème,
Essaime, essaime toi, semence toi et ensemence
Vous vivez les mots en petite semaine et ne connaissez valeur du temps.
Je demande la vie noble, je suis le vignoble
Noblesse sans lumière est marque de l’opprobre, comprenez :

« Il est vain le temps de mon âge »
« Il est vin, temps de mon âge »
« Et je suis le vin et suis le raisin et la vendange »
« Dans le vent de l’ange » ;
Et entendez et comprenez la voix qui vous fait déraisonner
Sortez du raisin, soyez raisinés,
Vous êtes grappe mûre et si vous ne savez, ma main sera sûre.
Je fais et je dis, je dis et c’est fait.
Et le monstre grime le son : veille, veille encore,
Ma voix passera, jamais mon nom ne passera.
Et tu te réveilles, larme d’argent et goutte de rosée dans ton centre sacré
Et endors toi, endores toi d’or et de lumière
L’antique Cité des hautes sphères au 100 cantique s’ouvre en prière
Surveille le pas, ressens la cadence,
Danse des étoiles est dans l’évidence et vis et danse et ose le vide,
Vie dense pour celui qui vit de l’absence
Légère ta substance dans sa présence.
Vigile, vigile, vient le sourire de l’évangile
Et le grand jour, croix de lumière, sera pour toi haute bannière.
Bannis les peureux, les douteux, les faux jeux,
Accueille le juste et sois ma rigueur et sois ma douceur
Et reconnaîtra le bienheureux.
L’hydre gluant et la vipère ne peuvent rien à pied d’airain
Et ta voix en l’YOWE est le salut, hymne de l’homme à cœur perdu.
Calice d’or et grande louange, louange est la lyre de l’ange
Et la liesse est l’allégresse.
Allez vers la grâce, entrez dans la paix
Entrez dans la paix et allez vers la Pâque
Et la Pâque est l’époque de la grande Epopée
La première parole et la grande épée.
L’abîme de mer rejoint le mont sacré et la grande cime rejoint les racines,
L’arbre de vie et le double serpent dans l’arche d’Elie.
Assure sur ta tête le voile d’espérance, c’est grande latence et double lune
Et lunaison jusqu’au croissant, feu de Neptune au soleil levant.
Assure sur tes mains le gant de l’archiprêtre
De vert et de pourpre dans l’or de la fête.
La dextérité et la vérité sont limpidité
Et garde le pied nu, sauve le non-vu.
Le grand pouls de la terre exulte le secret
Le limon fertile redonne vie au pied d’argile.
Et le pied dans le DIX à l’homme suspendu
Et comprenez le sens du pendu et comprenez l’homme debout
Et comprenez dans l’antonyme les enfants nus.
Et comprenez la tête sur le lit de matière
Et comprenez le G dans ses portes fermées
Spirale dans l’arrêt, son aile est froissée, ouvrez le « l », donnez l’ « L» au « G »
Et soyez légers et voici la clé
Et le gouffre est le soufre et le mufle de la bête
Raideur de la nuque dans vos têtes défaites
S’entonneront à l’apogée de la fleur déliée.
Le tétragramme est anagramme, dans l’œil unique pour le Trois
Et comprenez l’anagramme, et comprenez le « N » dans le double « A »
Et vos yeux dans l’envers et la langue à l’endroit
Verront naissance dans les trois « O » de l’ « A « 
« Et Saturne et Mercure, l’Uranus en médius dans la loge du prince »
« Forment l’éloge de Vénus. »
Astro-maîtres, je vous forme le signe
Au quadra, mettre, pour trois énigmes.
Et l’énigme est rouet de la Lionne
Elle tourne la roue et tu t’emprisonnes
Prison, prison, arrêtez de prendre le son,
Expirez en aval, inspirez en amont,
L’aleph libéré retrouve sa vallée.
Verse, verse, inverse et renverse la rime
Elle est ton pied, elle est ton pas, elle est ton chant pour l’en deçà.
De l’essence en ascendance donnera le sens.
Grande souplesse est demandée : qui veut savoir est éclopé.

« Sois souple et sois liane, sois le lien de ton âme »
« Soulève la lie, Licorne dansera sur la fine lame de ton cœur grisé »
Sois souffle, sois souffle et soufflet de la grande forge
Et forge est la force dans le « G » déployé.
Porte la loi, sonne ma voix, aux trois octaves tu te rendras
Toi qui connais le grand décroît :
Au mois du NEUF, ma voix tonnera
Et le grand oiseau sur terre posera
Quatre pierres des cieux dans les cœurs de feu
Et ce n’est pas loi de hasard
C’est grande justice aux malheureux
Et je donne couronne au fils de Sept
Et je donne la palme au fils de Ter
Et je donne rameau d’olivier au SIX élevé.

Nancy, 30 mars 1990