J’ai appelé mon père
J’ai appelé mon père et l’espace dans la lumière
J’ai appelé mon père et sur mon front répandit le nom.
Et la lumière bleue, glaive de l’espérance
Pourfend les cœurs qui consentent.
Eau du ciel qui réveille vos soleils
Redresse le front et vous fait mourir …
Mourir, mourir, sourire d’amour, tendre agonie de l’éveil …
Et l’enfant découvre une terre inconnue
Où tout se confond dans l’infini des nues.
Et l’enfant se met à chanter et il chante
Il chante la pluie du grand haut qui bénit les mourants.
Et il chante, chante encore, musique des sphères en brise légère.

La tempête blanchit les grands horizons
Et l’arche au zénith prépare le pont,
Baromètre céleste et souffle sacré pour l’être en sommeil
veille
Veille et souffle … souffle,
Donne l’haleine blanche et donne l’élan, verse
Verse, verse à l’agneau le nouveau sang.
Tu vis dans le travers, je t’appelle dans le lieu,
Seul point de lumière où l’homme vit son Dieu.
Et le doute dévie la route
Et la peur crispe le cœur
Et le réfléchi ne s’unit pas.
Seul l’esprit éclaire la nuit.
Superstition,
Le dessous de la pierre où l’homme s’enterre en rémission,
Superstition,
Les espoirs dérisoires d’une vie éternelle sans être mortel
Superstition,
Qui adore l’image, donne l’âme pour gage et ne connaît le visage,
Superstition,
L’erreur des sens, dérive de l’être dans le sens contraire et la séduction qui éloigne du son.
Souviens toi,
Le paysage est décor, seule la route est transport.
Voyageurs et chanteurs, poètes et musiciens ouvriront le chemin.
Chemin est tout droit : il suffit au regard,
Je vous demande l’iris sans voile et le front clair.
Ouvre, ouvre, ouvrez le demain,
Trace, trace, tracez le chemin : l’oiseau connaît d’instinct!
Large est ma voie quand le cœur s’y maintient,
Lourde est la blessure où pleurent les reins.
Les sept soleils montent au diapason et vos reins vous retiennent dans le Poisson.
Vibre, vibre, vibrez et apprends la cordée
Et c’est élaboration.

D’autres vous suivront pour la création
Le fruit du labeur est dôme de lumière
Où le dernier gisant vous laisse en testament le grand consentement.
Consens, consentez,
Communion du corps et du 100 dans l’immanent.
Et l’arc dans le ciel, alliance se renouvelle pour le grand éveil.
Brisée dans mes bras, brise dans ma voix, caresse les cœurs, brise les amarres,
Que l’homme s’envole!
Que l’homme soit libre, que l’homme soit délivré!
Homme rebelle, homme d’héritage, tu portes de tes ans le lourd fardeau.
Barque fragile privée de gouverne qui perd sa vie en vaines querelles.
Autour de ta tête, le halo de lumière éclaire l’esprit qui ne veut plus rien.
J’ai appelé mon père
J’ai appelé mon père et des rives océanes, la plume de l’oiseau me confie le nom.
Va, va et vis et vis et viens et viens et deviens, sois le va et le vient, sois le sel et le pain,
Donne sans mesure le prix d’éternité,
Sois l’eau, sois le la, sois le lien, sois l’ancien que tu deviens.
La flèche dans ma main accomplira.
Et tu réuniras les siens et les tiens sont les miens.
Veille,
Veille, les grands courants du Nord s’effleurent en résurgence
Du coeur du soleil, la grâce coule … fils d’argent.
Et écoute et entends et comprends :
Et compte le 4 et compte le 40 et le quatre de cent :
Le premier est couvent, le second le haut vent et suis les quatre vents.
Et compte le 3 et compte le 30 et compte le trois de cent :
Le premier est l’étroit, le second le trois haut et suis le croissant.
Et tout se consomme et tout s’additionne jusqu’à la somme.
Et la somme est la cime de l’homme accompli
Et la somme est mémoire d’avant pour le devant.
Grandissez, grandissez, consommez sans compter,
Que vive le 7, que vive le 7 dans les 4 vents, dans les 4 temps et c’est croix de Gamma.
Souviens toi.
Souviens toi, cheval fou s’en empara et l’inversa,
L’homme demain dans son endroit le deviendra.
Dans les trois T vivra la croix, dans le carré vivra le trois
Et le 8 en double courant, porte de l’infini à la mère sacrée
Fera jaillir le 9 !

Ose le 9,

L’œuf géant, œil de feu du grand Régnant dans le JE couronné.
Et si l’Esprit t’écrase, ose.
Et si tu t’évapores, ose.
Et si l’amour t’embrase, ose
Ma main est ton port qui te guide dans l’UN et l’unité se dissout dans l’éternité.
Voilà la danse, voilà le pas, voilà la marche que tu suivras.
Écoute et entends, entendez et ne comptez pas,
Laissez vos desseins dans la destinée, laissez le destin vous dessiner.
Fixe, fixe la croix, fixe le 4, terre solide pour les Ides de mars
Mars en Scorpion accomplira.
L’étoile du Berger et ses suivantes déversent l’influence au nouveau versant :
Évolution, révolution est la solution
Et la solution sans dissolution ne peut se faire.
Et entendez, dissoudre est résoudre et absoudre
Et voilà poudre d’or sur grise poussière.
Votre luxe est trompeur et vos rêves mensonges
Appelle, appelle la lumière
Et entends LUX,
Ecoute et entends LUX
L’aile blanche de l’ange au cœur de la foi soutient votre poids.
Nouvel Adam dans la partance, son pied d’airain frappe en cadence,
Et décadence suivra pour les cœurs froids.
Et je dis :
Le jardinier, le grand semeur et le faucheur
Dans le saint réunis accompliront le labeur.
Tisse sur le monde manteau de rosée,
Tisse pour la terre le toit de l’araignée,
Le règne du fils est annoncé.

Nancy, 14 mars 1990