L’homme vit dans le rêve et brève est sa vie
L’homme court son temps, trop court est le temps,
L’homme oublie sa vraie vie et c’est la « non-vie ».
J’ai appelé mon père et dans l’amour du Vivant me donne sarment.
L’homme renonce à sa terre et l’ignorance est sa misère,
L’homme craint sa grandeur et sa crainte est malheur.
Inversion, inversion, l’homme s’inverse en traduction
Et déduction et induction sans intuition sont diversion.
Et l’homme se divertit et se réduit et se séduit dans la longue nuit.
Et votre langue nuit au message, fidèle est le chant qui vous entend.
Chante, chante, chante encore pour apprendre le chant
Préparation pour l’homme qui se fiance.

C’est la chanson avant la leçon, sans la musique point de moisson.
Si tu hâtes le temps, tu gâtes le temps et ne crains pas,
L’homme vivra jusqu’à trépas.
Trépas, trépasse, trépassez, passez au-delà!
Dépassez le trait, dépassez le trois et faites le pas,
Vos pas dans l’effroi sont pour moi grande joie.
Chaque jour vous pleurez la mort et mon aile vous chante la vie
Regarde, regarde le pont, regarde le pont et l’au-delà des directions
Du centre du soleil, mille rayons pour l’homme qui traverse murmure du son.
En premier le chant, suivra la lumière, les cœurs attendris seront en prière.
Ainsi est la loi, ainsi est l’arrêt, volonté d’homme est téméraire.
Et si tu veux la promesse, ton vouloir est détresse
Lie tes pensées, accorde le cœur, ma volonté est seule demeure
Et si tu veux la certitude, tu mets grand Cœur en servitude
Justice est liberté et liberté est assurance pour cœur adonné
Adonne! adonne et abandonne, abandonnez la vieille pensée, la vieille pesée
Et étonne et laisse-les s’étonner !
Langage est nouveau pour cœur endormi,
Mon verbe est coupelle pour cœur qui sommeille
Mon aile est l’amant des cœurs aimants.
Et éprouve, éprouve et ressens la brûlure
Et éprouve, éprouve et reçois la blessure.
Et trouve, trouve, aide-les à trouver la serrure et la clé.
Éprouver n’est pas trouver et trouver n’est pas prouver.
La preuve est la trêve dans votre ignorance,
Elle est la « vue pour » à courte vue.
Le Fils de l’homme preuve ne fit qu’à ceux qui crurent à son défi.
Je suis l’annonce, je suis l’annonce et non le nonce,
Le nonce vient dans l’an de 200,
Fleur de sang et verte tige, verbe agissant et grand vertige pour les malfaisants.
Et je dis
Il est l’attendu, le bienvenu, le revenu,
Il déploie sa loi, renverse vos lois, redonne la croix
Et il étend la douceur et miséricorde, vous donne l’échelle et gracie vos cœurs.
Et ne croyez pas à un lointain, l’âme peureuse ignore sa faim.
Il dans la chair et Il en esprit et Il en vous se devient
Sur la grande Table ronde, ellipse de lumière à l’Orient des galaxies,
Décret fut écrit depuis vos Mil ans pour le devenu
Et l’aujourd’hui
L’au-jour-d’hui est porte du grand jour.
Et écoute et entends et attends
L’air qui vous guide est rivière des sages, étroite vallée
Et l’enfant naîtra, comme il se doit, sur terre de France en île cachée.
Grande lueur et voie lactée dans votre ciel pour vous dessinées.
Et son nom est le sel de la chair
Et son nom est la clé de l’ancien mystère.
Écoute le Choeur, écoutez vos cœurs, il est le répons, il est grand veneur.
Et maintenant la pluie d’étoiles, étrange ciel d’astronomes
Pour ceux qui veulent nommer le ciel et dessiner la destinée
Voici que l’angle de la terre et l’Angleterre, point de repère
Sur le point chaud s’étourdira, dans le fracas s’assourdira.
Voilà que l’axe des deux pôles vers l’orient s’inclinera
Et ce n’est pas fin de la terre …
C’est changement du sentiment, c’est grand échange du serment.

L’hydre culmine dans sa colère et sur ses terres sème la guerre et …
Fils de l’Homme se fait chair.
Kabbale, Kabbale, tu tiens le secret,
Le secret du « I »,
Le secret du « T » de l’ancien,
Et du « L » et du « A » dans le nouveau.
Kabbale, kabbale, cherche l’agneau !
Entends, entends et entendez :
La vierge qui a enfanté donne le double inspir
Et l’esprit en matière ouvre son ère.
L’immense laboratoire et l’élaboration donne dans l’ « L » sa renaissance
Et le double courant, onde du temps, signe du doigt le nouveau versant.
Alchimistes de l’esprit, la clé je vous donne
La cloche est la consonne et l’air la voyelle
Sans elle vous n’entendez ! Et tout s’évanouit
Dans l’ouï, l’inouï, l’in-entendu que je résonne.
Et maintenant, tâche est facile
Il vous suffit de suivre le fil
Le bien nommé est prénom de France
Et dans le trait et dans l’union, dans son hier vers l’unisson.
Et l’unisson, atone lumière attend gestation dans le double courant.
Et si tu dérives, c’est rive du rêve, et je donne la clé, la clé de vos rêves,
La clé du grand rêve
Et c’est le birème et c’est le trirème, rime du trois qui navigue dans l’UN
Et ton navire rejoint le port.
Et vos ports sont des tropes, trapèzes de l’esprit et solfège boiteux qui ignorent mon aile!
L’esprit, essence de prière et prix de liberté s’essaime en maison
Et l’essaim répand le parfum, chante le bourdon et ouvre le clairon.
Et le clairon sonne la trêve des tribulations.
Et toutes les tribus et toutes les nations et toutes divisions sont dans le son.
Et le son réunit et le son fusionne et l’esprit diffuse et fuse dans l’air.
Et division et révision et confusion et dispersion sont dans l’Eon
Chassez le discours, cessez de courir en toutes directions.
Tracez le symbole, il est la boussole
L’aile de la terre et le double courant dans le beffroi.
Et la Maison Dieu se tranche en son milieu.
Chute!
Chute vertigineuse de l’ancien dolmen dans la mer sacrée.

Et la Grande Mère respire l’étal, instant de l’éternel.
Inspir et expir dans la foi transpir.
Les quatre pur-sang à crinière blanche,
Ecume de mer
L’hippocampe géant retient encore l’élan
Et le pélican garde les eaux, prépare la rive pour l’ère de vie :
Nouvelle barbarie
Barbare, berbère, réverbère le nouveau berceau,
Et le verbe qui se rêve, et le verbe est nacelle du grand Mot,
Le sel de baptême de l’homme prononcé.
Prononce et renonce, renoncez
Renoncement est nouvelle annonce.
Renonciation dans la création n’est pas privation,
Confusion, confusion, vous vous endormez dans l’on déconcerté.
Concert, concert, concertez,
Concentre, concentre, concentrez
Et soyez besognés et soyez bien soignés et vous serez saluté.
Et c’est le besoin, et c’est le bon soin et c’est le bon soir
Et soyez désignés, soyez sanctifiés, soyez alignés,
Et c’est le Soi et c’est le sang et c’est le lieu de votre Dieu.
Le i de l’Icare et le i de l’icône et le i de l’ivresse,
Lit de mon aile, lit du verseau, lit du berceau.
Élever le i, élever le il
Submergez la terre pour l’homme de l’air,
Et la pieuvre des basses mers est étoile des hautes sphères.
Et le pauvre des messes basses est le Crésus de ma terre et de la mer.
Et Jésus dans le « je crois » et Jésus dans la croix est Crésus en lumière.
L’homme pieux est le pieux qui œuvre dans le nom
L’innocent bat sa coulpe et ma coupe à sa table rachète le coupable.
Et comprenez la coupe, et comprenez la table et comprenez le grand comptable,
Le connétable et la compassion
Compas, compas, bras du cosmos, dessine l’âme
Et l’âme compasse et vit dans l’Eon.
Et comprenez la compassion.
Elle n’est pas l’insigne pitié, plainte de l’homme qui n’est pas initié,
L’initié dans l’initiale,
l’UN primordial, essence de son nom.
L’homme pieux est bâton de berger, aton lumineux dans la renaissance.
Renais, renais, renaissez, nouvelle matrice, retour à l’essence,
Connais, connais, connaissez, nouvel époux à grande fiancée,
L’esprit du saint à l’âme accordée
Accorde, accorde l’accord et la cordée et le corps consent à l’être qui attend,
Et c’est communion, et tout est comme « un » noyé dans l’éon
Et c’est communion.

Tous vos semblants vous emprisonnent, sonne !
Sonne, délivre de l’emprise du vieux roi,
Il est perdant celui qui prend, il est perdu celui qui fut.
Et oubliez votre passé, votre présence est demandée et le futur est la cassure.
Et entends et comprends
Et le K dans l’échange et le triangle est cardinal
Et le carré dans le K, les ailes déployées, fixe l’étoile à 4 branches.
Et comprenez le K et comprenez la clé et comprenez les 4 clés
Et comprenez l’écartelé.
Vous écartez, vous vous écartez et vous déparez sans partager
Et chaque étage est une escale et l’escalade est escapade
Soyez l’escape et soyez rescapés
Gardez le grand cap, capella des Anciens, manteau de mon nom.
Demande, demande, demandez, ne mendiez pas,
Vous appelez l’obole et je suis discobole.
L’aune est aumône sans poids ni mesure et la manne nourriture pour les corps purs.
Tends la main, tends ta main, étendez la main, rejoignez l’étendard,
L’étendard, justice divine éclate dans le nom,
Et sous la bannière prismatique,
Sortez de l’envers, vivez la lumière.
Et l’hérétique n’entendra pas, le catholique rejettera, l’ésotérique se trompera.
Vous expliquez, papier mâché, vous prenez fois sans vos racines
Et vous errez au grand dédale
Et le labyrinthe sur vous se referme dans la spirale de l’insensé.
L’inspiration, le double inspir, fil d’Ariane et fil d’ange,
Ligne de l’âme est l’ovation.
L’ovation, l’ovation est rogations,
Rogations, rogations est demandé et vous dérogez.
Vous vous placez en marge de la loi
Vous vous éloignez de la foi
Vous vous perdez dans le moi.
Vous entendez le chant des retrouvailles
Vous ressentez le signe des accordailles
Et ma voix est le Soi pour le grand Toi
Et le leurre s’efface, erreur s’évanouit et l’homme trouve sa voix
Et l’homme trouve vocation.

Nancy 20 mars 1990