Jérusalem, Jérusalem,
Tu portes dans ton nom la grand’âme son du sanctifié
Tu vibres dans le nom, l’eau et le sang du crucifié,
Jérusalem
Ville céleste à l’Homme qui s’éveille
Et je te nomme et que tu soies Cité!
Embryon des esprits, espoir du grand inspir dans l’ultime lointain.

J’ai appelé mon père et dans l’eau de mes yeux,

Au centre de mes mains, délivre l’aurifère.
Et le Sud et le Nord, l’Occident et l’Orient parcourent le cadran dans la main de Cronos.
Et Cronos est le roc où s’abrite l’esprit
Et l’esprit est en roi protégé du grand Toi
Et le Toi se contemple au sommet de l’inspir
Inspire et expire, inspire et écoute et entends et comprends :
Orion, prime porte de la Cité,
Orion, lieu des trois Sages qui tissent arabesque,
Orion, chant des trois Rois dans l’antique OM.
Anagramme et jeu de son, grande chanson pour la traduction
Et le voile s’efface pour qui ose la face
Et mystère s’évanouit pour cœur épanoui.
Sans le cœur n’entendez pas, le sens est au centre de la fleur,
Fils de l’homme vient à son heur.
À qui saluera, je dévoilerai et qui aimera, je reconnaîtrai
Et le souffle nourrit les âmes fleurs
Et c’est germination.
Et je dirai dans toutes tes demeures là où je vois, là où tu meures,
Vous êtes copie, vous êtes l’ancien,
Vous vous appuyez sur vieux parchemins
Et les Odes grimoires taisent le secret
Code caché pour les initiés.
Et maintenant, je délivre le lieu de la fade voyelle et du grand clocher
Et vous entendrez au centre sacré et le verbe vous touche là où vous péchez
Et péché est remis à qui sait relever
Et je ferme vos yeux pour vous entendre
Et je bouche l’issue pour vous écouter
Et sourds et aveugles en grand consentement
Soyez et mon fils et ma fille et l’enfant.
Entendez la confiance et le mot fiancé
Voyelles et consonnes enfin accordées
Et conjugaison est combinaison, éclair fulgurant dans l’O de l’intuition.
Mathématique vous séduit, arithmétique vous réduit,
Je suis le tout qui se dispense et je vous donne première semence,
Prenez ce qui suit sans chercher le puits.
L’échelle est immense et la solution est dans l’impression de vos maisons
Et vos maisons sont en consonnes et vos voyelles, l’air en maison
Dessin dans l’image est finalité.
Les sages dans l’œil d’hier et dans les œillères dirent vérité
Mais l’air n’était, n’était le battant, manquait mon aimant,
Le souffle, le souffle est voyelle, plume de l’aile et l’aile de mes yeux
Vision en consonne et c’est connaissant.
A l’aventurier, au grand chevalier, je livre la donne pour qu’il façonne
Et façonner n’est pas sans le son, faire n’est pas sans le chant-son.
Mur de vos sons est grand fracas
Fracture des mots est désarroi
Désarroi, ne laissez pas votre roi, ne quittez pas le lui-là, demeurez en le lieu et restez dans le vœu.
Et le voeu, c’est vouloir, c’est vouloir dans le cœur
Et le cœur se meurt et l’âme consent et l’âme consomme et l’âme s’entend,
Entends, entendez, entendez-vous enfin chanter!
Les argonautes sillonnent la planète et traversent la nuit pour grande conquête
Et l’arche d’argent du début des temps, arcane de l’esprit qui épouse le vent
Et le vent, le grand suroît, détient le secret de l’air montant.
Montant, montant, mutant, mutation, transmutation,
Vos vies sont étoiles en présentation
Et votre ignorance, regard plongeant.
Regardez le ciel, entrez la lumière et recevez le souffle
L’île de Noé est rotonde de cité
Et le colosse, cheval du Trois est grand dans l’Etat

Et des grandes eaux, le Trident des mers jeta le Bélier sur les rives de rêve
Laisse le rêve!
Ceux qui creusent l’esprit sans la foi de mon père sont forèts dans la terre.
Double courant est le salut, l’œil en soleil est l’unité
Laissez le petit, ouvrez votre front!
Vous pliez le corps et brisez l’essor et tout compliquez.
Et vous compliquez et vous appliquez et ré-appliquez et sur-appliquez les anciennes reliques,
Tristes reliquats, vases desséchés
Et vous replantez le même son en division et c’est déviation.
Et écoute et entends et comprends,
Au fond de toi coule la source, source de rose, arrose
Arrose, sois parfum de mes roses et oseras le prononcer.
Mon Origo en trois étoiles est la coupole
Monocorde, mono colonne pour la naissance et sans inspir ne comprenez
Dans l’inspiration, vous entendrez chanter l’aleph dans le OOO
Jérusalem, Jérusalem
Cité de l’oubli de l’homme en esprit et voile en Orion, mystère d’éon
Et les grands Mages chantent en triptyque l’antique OM en voix unique :
Scripte, scripte et décrypte et sonde le fond de la terre et sonde la mère du son
Et tu chanteras!
Voici le re-né, nouvel air est donné, kabbale est chantée
Et consonne se sonne, consonne en Éole s’envole
Et c’est fibre de nouvelle sève et c’est le feu, fil de verre qui casse les routes d’envers
Et les tours dépassent l’esprit détourné,
Le chant est le Verbe des grands Initiés.
Parole est le tain des hommes admirés …
Mire, mire, mirez, admirez l’au-delà de vos eaux
Regardez les astres, prolongez la vue et suivez les constellations.
Calque de l’ancien n’est plus de mise pour coeur licité et l’âme éprise.
Orion, Orion, tendresse du cœur en bord d’équateur
Mémoire du temps de l’avant pour le maintenant
« T u détiens en ton sein dans le grand parchemin »
« La ténèbre et les eaux, le rayon du soleil »
« Et le soleil ouvre le temps dans le chaos »
« Et le temps se répand, lèche vos rives, revient en mesure »
« Aux ailes de Mercure »
Et voici le premier testament de l’Orient
Et c’est aujourd’hui la dernière page de la genèse du premier âge,
Et c’est connaissance des trois Mages,
Fil de sagesse aux âmes pressenties.
Et de l’Orient vient le soleil et le couchant verra le réveil du cœur de Lion,
Corps d’esprit, berceau de l’antique et bras de vie.
« Et s’inverse le sens et traverse le ciel »
« Le cheval ailé de l’ancien Noé »
« Et le grand chevalier est le crucifié »
« Et le double inspir en univers »
« Et le double inspir dans l’Essence »
« Et votre respir pour connaissance «
« Et le verbe du haut sur terre fructifier »
Et le grand prince et ses myriades sur l’hongre bleu vous accompagnent
Jusqu’au dernier, petite étoile, s’incline sur l’horizon et épouse l’Un.
Esprit est donné à cœur assoiffé pour vous déchiffrer le conte de fée.
Et l’autre monde dans l’autre main est Andromède, soleil caché
Et c’est chariot de Mikaël, char du roi qui est le Trois, cycle de l’homme en trinité.
Qui comprendra la Toison d’Or verra son ciel à ma portée
Et ma portée est clé de sol !

Votre solitude est servitude
Et entendez « service » et entendez « études » et entendez « solides études » et changez l’habitude,
Changez l’habitude, l’habit de servitude, quittez vos dépouilles, vêtements de l’ancien,
Défunts reposés au culte du passé et vous êtes occultés
Et vous plaidez au roi et votre royauté est décimée.
Arrêtez de pousser dans l’encre de la sèche,
Arrêtez d’assécher rivière de sagesse
Mon cœur est d’or et parole est promesse.
Tête du navire vers nouvelle vie et suis le Mat et suis l’infini
Et je suis la voile et la coque et la proue dans l’occitan qui vous attend
Et ma proue sans entrave franchira vos amers
Et dans l’Un de l’Il, au centre du lieu, au cœur du Lion, vous guidera vers Scorpion.
Et le disque s’écoule en constellation et c’est dans l’olympe conspiration, spirale de l’UN pour l’annonciation.
Et je dis
Source fétide tarira,
Langue fourchue dessèchera
Et tête forte s’inclinera.
Et l’homme blanc dans le grand Chœur à grande vertu entraînera
À son écoute, suivra la route,
Corps qui se meurt en moi vivra.
Pour l’homme Prométhée, séjour éternel en Elysée,
Verse, verse, verse l’eau du grand cerceau,
Jérusalem ensemencée, Jérusalem ressuscitée,
Berceau de l’Homme au grand niveau !

Nancy 22 mars 1990